Visite du Kohinoor! - Prio Caleb

Entrant déjà dans son cinquième mois, Aleyka avait décider de faire finalement un petit tour dans le Kohinoor, seul. Elle savait que son père y vivait, Eros le lui avait dit, il l'avait croisé. Elle voulait en faire de même, si sa mère l'avait prit comme "géniteur" c'est bien qu'il devait être charmant, pt'être pas, m'fin elle verrai bien.

C'est donc ainsi, que la jeune solitaire quitta la grotte aux gemmes, pour s'avancer dans le froid territoire du Kohinoor. Il faisait chaud, et la neige avait fondu, malheureusement pour la jeune louve qui voulait en savoir d'avantage sur la poudreuse, dont lui avait parlé son frère. Mais elle continuait son chemin, humant quelques branches par ici, et d'autre par là. Elle ne savait pas comment, mais elle était arrivée non loin d'une rivière. Perdue, oui, elle était perdue. Au milieu de toute cette neige, et des odeurs inconnues.

- Il y a quelqu'un part ici? Cria-t-elle en ce rapprochant de cette rivière, ses pattes s'enfonçant légèrement dans la neige à chaque pas.

Caleb était près de la Kailash. Depuis quelques jours, il se disait qu'apprendre à chasser serait sans doute le mieux pour lui. Il était temps qu'il prenne ses responsabilités et commence à se rendre utile ! Les femelles avaient besoin de manger pour être en forme, les combattants aussi. Se battre lui aurait bien plu, pour jouer, mais il n'était pas encore assez grand.

Lorsqu'il entendit une voix féminine, il releva la tête, un peu étonné. Il n'avait jamais entendu ça ! Etait-ce une inconnue ? Sa mère lui avait appris à sentir ce qui était Kohinoor, et ce qui ne l'était pas, en usant d'un vieux rat à moitié mangé dans Khthonia pour sentir les solitaires, de la frontière de la brèche pour sentir Iselwyn.

Et en s'approchant... Il la vit. Etonné, il ouvrit de grands yeux. Quelque chose était bizarre. Là, près de la passe, il vit une femelle et sa truffe lui dit quelque chose.

Elle lui dit "Pas Kohinoor".

- Hum, hé ! Je suis désolée, mademoiselle, mais z'êtes pas du Kohinoor ! Alors vous devez partir !

Il se sentait vraiment merdeux de demander a à une femelle, mais sa meute était ce à quoi il se ralliait pour l'instant, garder les femelles du Kohinoor en sécurité... C'était tellement noble !

Ah, il tombait plutôt bien lui - ou pas -, enfin quelqu'un d'autre que sa mère et ses frères et soeurs avec qui elle vivait touuuuuus les jours. Elle commençait à s'en lasser doucement, même si elle les adorait.

Lorsqu'il l'interpella, elle mit un petit moment avant de répondre, préférant d'abord analyser le loup, à priori, il devait avoir environ son âge, puisqu'il avait encore une voix de jeunôt, presque la même que son frère! Il avait aussi presque sa taille, puis il était plutôt pas moche. Elle s'asseyait donc dans la neige, la queue calée contre sa cuisse droite. Un sourire malicieux et un regard de même posé sur le jeune inconnu, elle répondit donc

- Nan. tout en gardant le sourire, ce sourire moqueur.

Elle commençait à battre lentement sa queue, pensant peut-être qu'il allait être un nouveau compagnon de jeux, autre que ses frères et soeurs.

- Pourquoi j'dois partir? J'ai rien fais d'mal! commençait-elle à japper

Oh, mince. Elle ne voulait pas partir.

- Ce sont les règles, les lois, ici. Les solitaires ne peuvent pas être là. C'est ainsi, et sans loi on finit tous dans le chaos !

Brrrr quelle horreur. Il soupira, penchant la tête, mal à l'aise. Elle était plutôt jolie, c'est sûre. Mais surtout, elle avait un petit côté joueur, qui se ralliait forcément à un côté innocent et "enfantin". A protéger.

- Je suis vraiment désolé, je ne fais qu'appliquer les règles de ma meute, vraiment. S'il vous plaît ? Je ferai ce que vous voulez, si vous partez.

Peut-être qu'en marchandant un peu... Et puis elle ne pouvait pas lui demander la lune, si ? Elle n'avait pas l'air si hostile, ni méchante.

La jeune louvette du rire, lorsqu'il lui avait dit que sans règle il y avait du chaos. Ce n'était pas du tout ce qu'elle pensait, pour elle, les règles n'était qu'une absence totale de liberté. Et la liberté, elle y tenait la petite Aleyka.

- Pffff! Tu racontes n'importe quoi! dit-elle en lâchant un rire. Sans les règles y'a la liberté! Regarde, j'arrive bien à vivre sans les règles moi, et vos règles servent à rien, parce que j'peux revenir quand je veux ici!

Les loups de meutes la faisait bien rire, ils étaient drôles, avec toutes leurs règles, et tout le bordel. C'était bien trop compliqué pour elle, et elle en était fière de ne pas avoir à s'occuper de ça.

- Tu ferai vraiment tout ce que je te demande si je pars? Tout tout touuuut?

Caleb tenait bille en tête à ses règles. Il les ferait passer de toute façon.

- Les règles, c'est comme ça que tout le monde mange ici. Sans les règles, ce serait n'importe quoi, et les faibles et les innocents mourraient sans manger. C'est trop cruel. Ce n'est pas la meute dans laquelle je vis.

Quel chevalier, sans aucun doute... Il pencha la tête sur le côté, comme incapable de sentir la grosse gabegie qui arrivait sur lui.

- Eh bien, tout ce qui n'est pas contre les règles, parce que les règles c'est important. Mais t'aider, ou t'escorter, bien sûr.

Et puis les règles, c'était bien ! Lui ne se sentait jamais empêché de faire quoique ce soit ! De ce qu'il avait entendu, sa propre meute avait du se défendre des sans règles qui voulaient taper la maman de Luego et de Téquila. Bande de sales sans règles. De vrais mécréants.

Aleyka ne pouvait que rouler des yeux, il était bien fils de loups de meute lui, elle ne comprenait pas comment ils faisaient pour vivre avec autant de règles, être solitaire voulait plutôt dire être libre pour elle, sans pour autant être seul. Elle fit mine de réfléchir lorsque le louvard le lui proposa. Elle ne savait pas si elle voulait lui demander à ce qu'il soit son serviteur pour toute la vie, ou autre chose. Finalement, elle opta pour autre chose, peut-être quelque chose de plus marrant.

- Heem, j'avais pensé à ce que tu sois mon serviteur pour toute la vie entière! Dit-elle en rigolant tel une jeune loupiote. Mais c'est trop méchant, et puis tu m'verrai plus comme une amie de jeu, alors..

Elle fit une petite pause, levant ses yeux au ciel, faisait toujours mine de réfléchir.

- Heeu, j'veux qu'on se revoit une fois, pour jouer ensemble! Découvrir le monde, je sais pas, sur l'île bizarre la, avec tous ces loups fous tu sais, j'aimerai bien aller faire un tour! dit-elle en rigolant à nouveau.

Elle regardait un peu autour d'elle, la louvette savait qu'elle allait devoir partir, puisqu'elle lui avait demandé de revenir jouer avec lui, en échange qu'elle parte du territoire. Mais elle sentait qu'elle était perdue. Alors, tout en rabattant ses oreilles contre son crâne, elle plongea son regard dans celui du louvard

- Puis, t'pourrais peut-être me raccompagner?.. J'crois que j'vais rester ici longtemps si personne ne m'aide à retrouver mon chemin..

Gloups. Caleb se sentit tout petit. Mais à la fois, pouvait t-il revenir sur sa parole ? Il lui avais dis, ce qu'elle voulait.

Caleb fit donc oui de la tête.

- Je pense que c'est une mauvaise idée, mais d'accord, je t'accompagnerai. Il ne faut pas que tu risques ta vie là bas !

Il hocha ensuite à nouveau.

- D'accord, je te ramène à la Passe Neva. Je connais bien le Kohinoor, tu peux me faire confiance.

Il espérait qu'elle lui faisait confiance. N'était-ce pas le cas pour lui proposer de venir avec elle sur l'île des fous ? Les Re... Groupés ? Il ne se souvenait plus. Mais Caleb frissonna en imaginant la femelle seule là bas. Non, elle devait vraiment être accompagnée, et Caleb devait le faire.

C'était son devoir de mâle !

Caleb se mit à marcher, la guettant pour accélérer.

Aleyka fut heureuse de savoir que le jeune loup -dont elle ne connaissait pas le nom- était d'accord de revenir jouer avec elle, elle se contentait de sourrir pour le reste. Et lorsqu'il se mit à marcher, tout en la guettant, elle accéléra le pas, le suivant d'un pas modéré dans le grand territoire blanc.

- Au fait, moi c'est Aleyka, et toi? Parce qu'il faut quand même que je retienne ton nom si on doit se revoir! dit-elle en riant doucement

La louvette continuait à marcher tranquillement, aux côtés du mâle brun. Elle se demandait s'il allait réellement revenir, ou s'il disait ça uniquement pour qu'elle parte. Aleyka espérait que non, bien sûr. Soudainement, elle se souvint que son père habitait sur le Kohinoor, du moins c'était ce que sa mère lui avait raconté.

- P't'être que tu connais mon papa! Il vit sur le Kohinoor. Ma maman m'a dit que c'était un beau loup blanc, grand et fort, mais qu'il n'était pas un bon papa, alors pour moi je n'ai pas de papa. Mais j'aimerai bien le rencontrer une fois

Il inclina doucement la tête sur le côté en écoutant son nom.

- Enchanté, Aleyka. Mon nom est Caleb, du Kohinoor.

Ce que lui dit ensuite Aleyka l'étonna beaucoup. Mais sans doute pas sur les raisons que la plupart auraient pensé. Il se demandait surtout la raison pour laquelle ce loup était du Kohinoor... Mais pas elle. Il tenta de chercher ses mots pour ne pas avoir l'air accusateur, ce n'était pas très poli.

- J'ai... Une question qui me turlupine. Deux, à vrai dire. Pourquoi est-ce que ce loup ne serait pas un bon père ? Et pourquoi est-ce que ta mère ne se trouve pas sur le Kohinoor ? N'est-ce pas le rôle d'une épouse d'être avec son mari et qu'ils élèvent ensemble leurs enfants ? Ca me semble étrange qu'elle ne l'ait pas rejoint...

Chevaleresque, oui. Mais un rien macho aussi : Le mâle primait sur la femelle dans le choix de zone où habiter.

- N'est-ce pas peu maternel ? Ou est-ce que c'est pour cela qu'il n'est pas un bon père, parce qu'il vous a chassés ?

Qui sur le Kohinoor ferait une telle chose ?

Vu qu'Aleyka est absente, je pense que tu peux envoyer à la corbeille.

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