[Jugé] Sans repère, sans famille.

Comanche sentit un vide étrange autour de lui. Il ouvrit les yeux et fut horrifié de ne pas voir ses parents et ses sœurs à côté de lui. Où étaient-ils ? L'avaient-ils abandonné en pensant qu'il était infirme ou malade ? Ah ça non ! Malgré tout, le doute s'insinua en lui et il se redressa d'un coup, appuyant sur chaqu'un de ses muscles pour vérifier qu'ils marchaient. Ouf, tout allais bien. Il sentit une pointe de bonheur s'insinuer en lui qui se mua soudain en une peur inimaginable pour son petit cœur. Sa truffe. Elle marchait plus ! Il huma l'air autour de lui comme ses parents le faisait mais il ne sentait plus rien.

Le bébé coyote se laissa tomber sur son arrière train en couinant. Perdre le flair, il n'avait connu ça dans sa courte existence ! Il n'était pas faible pour autant, il allait leur montrait ! A sa mère, son père, ses sœurs, tous ! Une vague de colère afflua en lui, lui donnant plus de courage qu'il ne l'aurait cru. Il allait pister et attaquer un autre loup.

Comanche partit à pas décider dans une direction au hasard, de toute façon il allait bien finir par tomber sur quelque chose. Et puis il avait encore ses yeux et ses oreilles, c'étaient largement suffisant ! Il allait terrassé le premier loup qu'il verrait et sa famille serait tellement fière de lui qu'ils reviendraient sur le champ autour de lui. Il aurait peut-être même le droit de mordre ses sœurs sans se prendre un coup de museau dans l'arrière train.

Comanche tourna la tête vers un loup qui lui fonçait droit dessus sans se faire discret ni même cesser de marcher dans sa direction. Il avait pas l'air très commode à cause de ses gros crocs qu'il montrait au coyote comme un trophée de guerre durement gagné. Lui aussi en avait des crocs ! Il les dévoila d'ailleurs au loup qui n'avait pas de cesser de s'approcher à même allure vers lui. Il ne semblait pas le voir, pourtant il était évident qu'il avait vu Comanche mais il était tout de même prêt à l'écraser sous son énorme poids.

Le coyote pivota entièrement dans sa direction, l'arrière train légèrement levé et le buste baissé, comme une chien qui demande une balle. Il tenta de gronder mais ce ne fut que de léger jappement qui sortir de sa gueule. Il était dégouté de lui même, comment allait-il impressionner sa famille en poussant des couinements pittoresque ? Comme l'autre ne semblait pas s'arrêter, le coyote l'attendit de patte ferme afin de garder toute ses forces pour l'inévitable combat à venir. Car il avait de ce battre, il voulait se venger sur quelqu'un de l'abandon de sa famille. Il n'allait pas le laisser partir comme ça !