[chasse] un en cas - libre

La sensation de faim tordait l'estomac de Lilith. D'ailleurs, son ventre faisait un drôle de raffut, tellement elle n'avait pas pu chasser depuis longtemps. Dernièrement, ses petits lui avaient prit vraiment beaucoup de temps et Lilith avait toujours refusé de s'abaisser au fait de manger du rat. Oh non, ça, elle ne pouvait pas. C'était bien trop... Dégoûtant. Et maintenant que ses petits étaient grands et pouvaient se débrouiller seuls, elle en profitait pour chasser plus longtemps. Elle aurait bien aimé avoir le loisir de chasser une biche, mais pour cela, il aurait fallut qu'elle se trouve un partenaire de chasse. Et ça... C'était pas tellement gagné.

Pourtant, aujourd'hui, la faim était trop forte. Elle était donc allée sur Annalee, dans l'espoir d'y trouver un lièvre ou autre petite proie qu'elle pourrait chasser rapidement afin de rester le moins de temps possible sur le territoire de la meute. La louve grise huma rapidement l'air afin de pouvoir repérer une proie. Et la première odeur qu'elle trouva, ce fut celle du sang. Du sang frais. Un lapin. Et une odeur de solitaire, pas totalement inconnue. Lilith se mise alors à trottiner, assez rapidement, pour trouver le fameux solitaire et sa proie. Elle n'hésiterait pas vraiment à voler l'autre solitaire, surtout avec la faim qu'elle avait.

Et quelle fut sa surprise, lorsqu'elle tomba truffe à truffe avec Loki. Elle se stoppa net mais adopta immédiatement une attitude bien plus féline, n'hésitant pas à jouer de ses courbes féminines tout en se rapprochant du mâle qui était en plein festin. Sa sensualité laissait rarement les mâles indifférents, ce qui faisaient d'eux des proies plutôt... Faciles pour elle. Les manipuler était bien plus facile que d'essayer de manipuler des femelles.

« Alors comme ça on ne partage pas avec les jolies dames... »

Souffla-t-elle d'une voix chaude au mâle, tout en plantant son regard doré sur la carcasse du lapin qui était déjà bien entamée. Bien évidemment qu'elle comptait sur le fait qu'il lui laisse un morceau du lapin.

Un large sourire prit place sur les babines de la jeune louve. Bien évidemment, il jouait le jeu en n'hésitant pas une seule seconde à lui montrer son côté "bad boy". Son côté calculateur. Et c'était terrible comme ça plaisait à Lilith. C'était si excitant, ce côté immoral, froid et calculateur... Presque manipulateur. Ça lui en donnait des frissons.

« Qu'est-ce que tu y gagnerais ? Bonne question. Je suppose que ça dépendrait de ce que tu attends d'un tel... Échange. »

Répondit-elle, d'une voix toujours aussi suave, se laissant petit à petit aller davantage vers la provocation. De toutes manières, même s'il demandait des choses un peu "gênantes" elle ne serait jamais totalement contre... Lilith n'avait que très peu de limites et de tabous. D'autant plus que Loki était bien loin de lui déplaire, autant mentalement que physiquement. La jeune louve laissait sa queue se balancer doucement de gauche à droite. De manière provocante, comme si elle n'attendait que ça. Qu'il lui dise qu'en échange, il voulait simplement la prendre. Et là, on pourrait presque se demander lequel des deux serait le plus gagnant dans l'histoire.

Lilith s'approcha finalement de lui, comme si elle voulait l'effleurer pour l'échauffer. Et pourtant, elle n'avait d'yeux que pour le restant du lapin qui gisait entre les deux pattes avant du mâle gris. Elle n'était plus très loin de Loki lorsqu'un bruit lui fit se stopper et relever les yeux. Et voilà qu'un loup d'Annalee venait se joindre à la petite fête. Nouvelle qui fit soupirer la jeune louve. Pour une fois qu'elle tenait une proie. Et en plus ce n'était pas n'importe quel loup de meute. Mais non, sinon ça n'aurait pas été drôle. Ce loup, c'était Abyss, son père. Ce qui ne l'empêcha pas de grogner à sa rencontre.

« Je fais comme tout le monde ; je me nourris. Enfin, en l'occurence, j'essayais. Et sache que, lien du sang ou non, je me battrais pour repartir d'Annalee un lapin entre les crocs. »

Et elle ne se sentait pas du tout honteuse de sortir ça à son père. Bien loin de là. Après tout, la faim justifiait les moyens. Tout comme les orientations modifiait les priorités familiales. Ainsi, la meute devenait plus important que la famille. Et bien, oui, elle n'avait aucun remord à tenir tête à son père.