Rien que des illusions...

Mélancolie. Celle qui guide nos peurs et qui nous achevé a coup de sanglots. Elle est l'amie delà vie et les deux sœurs jouent de nos faiblesses. Nous n'avons qu'à ne pas être faible allez vous me dire. Non, je regrette, chaque individu a une faille a l'intérieur de lui même. Plus les assauts des sentiments sont forts, plus nous nous brisons. Hélas, le jour où on se brise, on ne peut plus rien faire. Ramasser les morceaux ? A quoi bon...? La vie n'est autre qu'illusions décevantes.

La lune est haute dans le ciel nocturne et cette dernière blanchit le paysage d'une douce lueur argentée. Jamais je n'ai connu le Kohinoor si chaud et c'est pour ne pas me faire prendre par des rayons carnassiers que je me ballade la nuit. Il fait plus frais et a cet endroit même une légère brise souffle souvent. De quoi passer entre votre pelage et vous apporter un peu de réconfort. Je trotte a bonne allure, cherchant la moindre trace de neige éventuelle. Peu, beaucoup trop peu a mon goût. Une esquisse de grimace apparaît vaguement sur mon visage mais disparaît aussitôt. Qu'apporte le fait de se lamenter ? Rien. Si ce n'est nous faire ruminer au lieu d'agir.

Mes pattes foulent le sol vert clair sous les rayons lunaires avec douceur. Ombre parmie les ombres, rien ne pouvait me trahir si ce n'est la lune. Hors, je crois fermement en la lune et elle ne peut être que mon alliée. Je m'arrete et lève le museau en l'air. Un vent agréable me caresse et je ferme les yeux avant de m'asseoir.

La fraîcheur avait regagner légèrement le territoire. Dehors j'entendais un autre monde se réveiller, les habitants de la nuit s'agitaient à présent me laissant deviner la lune là haut dans le ciel. Prudemment j'avançais sur les steppes la truffe au vent. Je n'arrivais pas encore à visualiser le territoire dans son ensemble aussi progressais je à l'aveugle, du moins plus à l'aveugle que d'habitude. Je voulais remonter vers la fraîcheur, vers les cimes car même ma fourrure mité me donnais chaud sur ces terres.

Mon museau capta alors une odeur qui m'était à la fois inconnue et connue. Je reconnaissait l'odeur de la meute et des pins ainsi qu'une fragances inconnue qui devait etre propre au loup qui la portait. Mes pas me portèrent donc vers la source.

Chaque foulée était lente et silencieuse. Je pris soin de coucher mes oreilles à l'approche du but et ma queue commença a migrer sous moi tandis que j'arquais le dos en me rapprochant du sol.

Arrivé a quelques metres a peine du loup je m'immobilisai. Grace à la legere brise je pouvais presque le voir devant moi. Il ne bougeait pas, peut etre n'avait il pas saisit ma presence. de ma petite voix je m'annonçais donc.

"Bonsoir"

Il ne me restais plus qu'a attendre à present que l'autre loup me réponde en espérant ne pas l'avoir dérangé.

moony est aux abonnés absent on peu le clore