[Entraînement solo force] Une bien lourde carcasse

Dragan avait fouillé la réserve près de la tanière. Il avait sorti une vieille carcasse, la plus vieille et celle qui commençait sérieusement à sentir le faisandé. Elle risquait d'infecter le reste de la réserve. Il avait appris ça avec sa mère.

Ses crocs se serrèrent et il tira à son rythme la carcasse d'un vieux caribou, assez gros. Ses muscles jouaient en fonction de sa position, tantôt usant de ses pattes arrière, tantôt usant de ses pattes avant et de ses épaules, ainsi que de son dos. Une fois la carcasse sortie, Dragan s'étira quelques minutes, s'ébroua... Puis saisit fermement la carcasse qui commençait à sérieusement empester.

Et il se mit à tirer. Ce ne fut pas une question de force violente mais plutôt d'endurance. La carcasse accumula de la neige, au début, alourdissant le poids et freinant la carcasse. La mâchoire de Dragan lui fit mal et il se plaça derrière l'animal, tentant de pousser en glissant sa tête entre deux pattes et poussant avec ses épaules.

Il pensait... A sa mère. Sa mère qui était partie par la passe Neva. La gorge de Dragan se serra tandis qu'il reprenait à pleins crocs la carcasse repoussante et tirait en direction de la Kailash. Durant tout le déplacement dans la Taïga, il faisait de brèves pauses, haletant vivement mais se forçant à reprendre le travail.

Cela commença par une tension au niveau de ses muscles et quelques crampes. Puis ses poumons commencèrent à le bruler à force d'haleter, sa gorge devenant sèche. Arrivé dans la Kailash, tirant la proie impropre à la consommation en travers du gué, il lutta avec son dos qui lui lança une brûlure lorsqu'il sortit du courant.

Ce fut en usant surtout de ses jarrets et de ses cuisses qu'il tira vers la falaise donnant sur la mer. Le ressac était violent, en bas, un vent vif agitait la fourrure du mâle qui balança la carcasse dans le vide, la retenant de justesse avant de la lâcher, lorsque sa nuque lui fit mal.

Tout son corps était endolori, mais pire encore, il ne sentait qu'un goût de cendre dans sa gueule, et celui, plus salé, des larmes qui coulaient le long de son museau. Observant la mer, en bas, il se laissa aller quelques minutes, physiquement épuisé, mentalement ébranlé... Puis releva la tête et s'ébroua, chassant ses larmes. Il fallait faire bonne figure.

Je parle au nom des Forces, de la Puissance et de la Justice !

ENTRAINEMENT SOLO REUSSI

Dragan gagne +1% de jauge

Ce jugement fait loi.