Dans une forêt plutôt calme, là où la brume du matin avait du mal à partir, on pouvait entendre des claquements, des pas, des souffles, et quelques voix graves d'un seul individu. S'il y en avait bien un qui aimait faire un entraînement tôt le matin, c'était bien moi !
Je m'échauffais un peu en trottinant, avant de passer à l'exercice. Cela préparait mes muscles toujours disponibles à tout instant. Puis je me mettais courir, comme si je poursuivais quelqu'un, jusqu'à bondir sur un adversaire inconnu, je claquais des dents m'imaginant entrain de le mordre violemment. Pour être un bon guerrier, il fallait être capable de se battre dans toutes les situations, dans un lieu ouvert ou fermé. J'étais assez polyvalent dans ce domaine !
Cette fois ci, je m'imaginais un adversaire en face de moi, et un rocher à mon coté. Il fonça vers moi, un regard ne voulant que du mal. Je fonçais également vers lui, mais avant de se rentrer dedans, je fis une esquive vers le coté, et un coup de patte vers le bas afin de lui faire un croche patte, profitant de la surprise dû à la fin. L'adversaire trébuchait, et moi ne tardait pas à me relever, et de revenir sur lui. Je lui fis un coup de patte sur le flanc pour le maintenir, mais il se releva quand même. Alors je saisissais sa nuque, et de manière violente, je frappais sa tête contre ce rocher en question à plusieurs reprise. J'imaginais un choc violent, un bruit assourdissant. Quand on était guerrier, il fallait savoir se servir des éléments autour de soi ! beaucoup d'adversaire l'oubliait ! cela pouvait lui être fatale.
Après avoir fracassé sa tête à maintes reprises contre le rocher, je décidais de le secouer énergiquement pour faire un maximum de dégât ! c'était ça ! le plus de dégât possible, mettre le paquet pour le mettre hors d'état de nuire. J'imaginais un adversaire un vrai dur à cuire. Alors il se détacha de moi pour revenir à la charge. Cette fois ci, je lui fis un "coup de boule" sur son front. C'était original certes, mais ça faisait mal ! et bien efficace ! Je saisissais sa nuque à nouveau, en plantant fortement mes crocs dans sa chaire, et je lui fais virevolter afin de la fracasser violemment au sol de toutes mes forces. Avec tous ces coups que je lui avais infligé, il ne devait plus y avoir grand chose dedans ! Le loup était à terre, très mal en point, mais toujours en vie. Certes, il ne pouvait plus rien faire, à bout de force. Mais mon père m'avait toujours dit d'achever mon adversaire, et non de l'abandonner. Même un ennemi gravement blessé restait des crocs ! et donc un certain potentiel à nuire plus tard ! Vous ne vous étiez jamais voulu quand vous aviez laissé un ennemi en vie, et qu'il refasse surface quelques jours plus tard entrain de nuire à nouveau ?
Je m'avançais vers ce loup à terre, il y avait du sang qui coulait un peu partout, il avait reçu des coups critiques ! Je l'achevais en arrachant sa jugulaire, cela était rapide ! mais pas propre. Ma conscience me disait "il est foutu ! passe au suivant". Bien sûr il n'y avait pas de suivant...vu qu'il était seul.
Je soufflais un bon coup, un combat était toujours essoufflant. Durant un combat, si il y avait bien un élément clé, c'était l'endurance !
Je trottinais pendant un moment pour récupéré. J'étais habitué à ces exercices. Mon cœur battait à plein régime, mais commençait à ralentir peu à peu, mes muscles étaient encore plus disponible que jamais ! Un moment d'effort ne me faisait pas de mal !