Un besoin de se défouler se fit sentir ce matin là. Plus qu'un besoin, un désir ! Le désir d'aller toujours plus loin, de se montrer plus combatif ! Les techniques de combats étaient mon domaine principal, et cela était loin d'être inutile ! cela pouvait servir d'un jour à l'autre, pour soi ou pour les autres. J'aimais me donner à fond, mon jeune âge m'était profitable pour ceci. De jour en jour, je travaillais ma puissance de frappe, maintenir une cadence élevée et continue. Mon agilité n'était pas mon point fort, mais j'y travaillais également. J'avais trouvé le juste équilibre. Mon père m'avait entrainait avec excellence. Je ne serais pas tel que je suis sans lui. Il était toujours dans ma pensée, là, toujours présent. Et c'était souvent cela qui me redonnait de la force. Mais ma plus grande force était l'absence de la peur, dès mon plus jeune âge, je combattais cette chose ! je l'avais détesté ! jusqu'à l'expulser de moi ! sans cette peur, cela m'ouvrait des opportunités non négligeable, faire certaines actions clés que d'autres n'iraient pas tenter du tout !
J'avais parcourus une certaine distance entre la tanière et la Taïga en prenant une bonne foulée histoire de m'échauffer les pattes. Ce lieu dominé par le silence me convenait amplement, je ne voulais pas être dérangé, et si quelqu'un s'amenait, il faisait qu'il avait quelque chose de réellement important à me raconter, sinon, il avait qu'à passer son chemin, ou s'entraîner avec moi. Mon principal rôle dans cette meute était d'entraîner les jeunes et tout autre individu à combattre, j'excellais dans ce domaine, et je comptais bien le prouver ! Et un entraînement matinal était parfait pour être au taqué !
Un arbre se présenta face à moi, aujourd'hui je comptais bien travailler ma force. Je fermais les yeux un petit moment, laissant le calme m'envahir. Souvent, avant de me battre, j'aimais rester un instant immobile, comme si je priais, ce qui n'était pas le cas, c'était plutôt une concentration, une "préparation". Une façon à moi de réveiller le démon encré tout au fond de moi, longtemps endormi. Mais lorsque celui-ci se réveille, alors la bête se déchaine ! semant la terreur et le désespoir à ses ennemis. Je rouvris les yeux, puis d'un mouvement brusque je m'approchais de l'arbre, et je planta mes crocs d'assassin tels des lames dans de la chaire tendre, suivi de quelques éclats d'écorces après l'impact. Puis je me mis à tirer le tronc, les pattes bien encrées au sol. Je tirais le tronc d'une force démoniaque. Le tronc bougeait plusieurs fois, tandis que je secouais comme si j'avais à faire à la nuque d'un adversaire.
Je tirais fort, jusqu'à faire pencher l'arbre, mes muscles se dévoilèrent, puis d'un mouvement brutal je bondis de l'autre coté de l'arbre avant de replanter à nouveau mes crocs dans celui-ci. J'étais déchainé, je montais en puissance, afin de redresser l'arbre. Mes muscles chauffaient de plus en plus, mais aussi mon dos et mes épaules larges. Mon cœur battait fort mais il en redemandait encore plus, comme si il n'y avait pas limite. Tout mon corps ne demandait que ça, pousser plus fort ! Après avoir redressé l'arbre, rebelote, je recommençais l'opération une deuxième. Ma mâchoire toujours aussi puissante, ma force était au rendez-vous.
Après cette seconde opération, je soufflais fort, le cœur battait à plein régime, mais il aimait ça ! j'aimais ça ! Et histoire de terminer les efforts, je replantais mes crocs profondément, et d'une force bestiale, j'arrachai un morceau de l'arbre dans ma gueule avant de le recracher par terre, ainsi que quelques écorces, m'imaginant entrain d'arracher une jugulaire ! un adversaire ne résisterait certainement pas à ce coup fatal ! et en général, même si on survivait à ce coup, on en mourrait quelques secondes après en se vidant de son sang en un temps record.
Je marchais un peu histoire de détendre mes muscles et de calmer les quelques douleurs dû à l'effort. Mais j'avais l'habitude !
En longeant tranquillement la rivière, cela me faisait penser à une technique de combat que j'aimais bien pratiquer ! la noyade ! quand un ennemi se présentait près d'une berge, un simple croche patte, le maintenir au sol, et enfonçait sa tête dans l'eau jusqu'à ce qu'il en mourrait ! il me semblait que celui qui avait tenu le plus longtemps avait été de ... vingt seconde ? Mais la plupart se noyait plus vite à cause de la panique...
J'étais fatigué pendant ce temps. Je m'allongeais en haletant, histoire de récupérer. Je comptais faire une petite sieste, avant de retourner à la grotte, chercher de nouvelles têtes à entraîner !