The night is calling

La percée était tissée de toiles d'araignée. Épaisses, elles formaient des rideaux qui s'accumulaient. Sans même s'en préoccuper, Draugluin les transperça, secouant son épaisse fourrure noire pour se débarrasser de leurs habitantes. La nuit allait vers sa fin, mais Draugluin se sentait fort, même si il devrait se trouver un antre.

L'odeur d'humidité, très minérale, se trouvait perturbée par une senteur plus poussiéreuse qui était arrivée avec les araignées. Le mâle braquait son regard autour de lui, ses yeux rouges cherchant un corps avec un air concupiscent.

Ses griffes cliquetaient sur le sol, sa masse alourdissait sa démarche et l'endroit semblait presque trop petit pour lui. Mais les souterrains ne l'arrêtaient visiblement pas.

Il s'immobilisa, retint son rictus hostile et sonda l'obscurité.

Hurricane s'était réfugiée dans la percée en voyant le temps changer, tout semblait plus sombre, les insectes se faisaient plus présent et la louve n'était pas rassurée. A son arrivée les toiles étaient encore petites et elle avait pu se faufiler. A présent celles ci formaient un rideau épais et la femelle crème se retrouvait coincée. Elle s’ébrouait souvent pour chasser les araignées qui venaient se logé dans ses poils. Jamais elle n'avait vu pareil invasion de vermine, cela ne pouvait pas être normal.

"Mais qu'est ce que..."

Alors qu'elle râlait à elle même ses oreilles perçurent sans mal un cliquetis approcher et lorsqu'elle tourna son regard en direction de l'entrée deux lueurs rouges la fixait. Son cœur s’emballa alors que sa respiration elle se coupait. la gueule ouverte elle était tétanisée.

Tiens tiens, un petit oiseau pris dans la toile...

Draugluin s'approcha de cette tâche blanche dans l'obscurité qui tentait de fuir les souterrains. Ça tombait bien. Il se lécha les babines qui en ressortirent luisantes. Ses crocs encombraient sa gueule perpétuellement entrouverte.

Il l'observa, de haut en bas et de bas en haut, inspira une bouffée d'air et gronda.

C'était une proie appétissante et il avait bien envie de passer du bon temps maintenant qu'il avait terrorisé quelques petites âmes.

Draugluin s'avança jusqu'à elle et fit le tour de son corps tétanisé, appréciant ce qu'il voyait.

Hurricane avait reprit son souffle mais celui ci était à présent beaucoup plus rapide et bruyant, son poitrail se soulevait violemment a chaque inspiration. Sa gueule était sèche mais restait ouverte et ses yeux était écarquillés. Ses membres tétanisée tremblaient légèrement et la femelle avait baissé les oreilles. Son regard fixé droit devant elle, elle sentait la peur à plein nez! Enfin la peur et les chaleurs car malheureusement c'était la saison. La queue plaquée entre les jambes elle espérait que cela suffise à masquer un peu son odeur sans se faire d'illusion.

Hurricane émit un petit couinement lorsque le loup la contourna, sa tête lui hurlait de courir, de fuir mais ses pattes refusaient d’obéir la laissant sans défenses.

Draugluin se plaça derrière elle.

Il était à présent totalement déterminé à la saillir. De toute manière, elle céderait ou mourrait. Assez grand pour l'englober de sa masse, il grimpa et força de son bassin, refermant sa mâchoire sur la nuque de la louve et exerçant une pression assez forte pour qu'elle sente qu'il était prêt à la lui briser.

Un cadavre ou un rejeton, Draugluin obtiendrait la délivrance de toute façon. La satisfaction. Il força son poids au dessus et derrière elle, se fichant comme d'une guigne de toute idée d'abomination liée au viol. Il le voulait, il l'aurait. Ses longs crocs écorchèrent un peu la peau de sa nuque.

Elle était de toute façon trop effrayée pour trop bouger avant. A présent, ce n'était qu'une question de temps avant qu'elle ne lui laisse la place. Ou qu'elle ne finisse la tête à l'équerre.

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Hurricane sentit le mâle la capturer, et poussa un gémissement de frayeur, les énormes crocs du loup lui tenaillaient la gorge, menaçant de mettre fin à ses jours si elle n’accédait pas à sa requête silencieuse. résignée la louve décala sa queue sur son flanc laissant à l'inconnu la place . Laissant des larmes perlées à ses yeux, serrant les mâchoires. Elle se surprit a prier, pour que cet instant finisse, qu'il parte enfin. Son âme se scindaient en millier de morceaux, plus jamais elle ne serait la même louve joyeuse et insouciante. Après cet instant, les mâles deviendraient sa hantise, son cauchemar. Oui, après cet instant elle serait une nouvelle louve.

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'Rejeton de Draugluin' :
The night is calling Dibozva

Il la lâcha tandis qu'il terminait de l'agresser. Il savait qu'il l'avait souillée. Il gronda de contentement tandis qu'il se retournait sans lui accorder un regard, s'enfonçant dans les entrailles sombres de la terre.

Ces souterrains étaient décidément gorgés de petits atouts.

A l'entrée, les araignées avaient repris leur ouvrage, mais Draugluir ne chercha pas à sortir, bien au contraire. Il voulait se rafraîchir, et il entendait de l'eau, au loin. Parfait.

Une abomination de plus en route. Il était presque... Heureux.

Hurricane sentit le loup se retirer et partir. Elle aurait pu fuir mais ses jambes cedèrent tout simplement sous elle. Elle échappa un sanglot , se laissant sombrer. Après plusieurs minutes, la douleur et la tristesse se muèrent en une rage absolue. La louve creme gronda et se redressa pour se mettre à courir loin de cette caverne où elle se promit de ne plus jamais mettre les pattes. Traversant les toiles comme une balle pour retourner sur Iselwynn sans savoir qu'elle ne pouvait pas fuir ce qui commençait à grandir en elle.

fin