In the dark [libre]

Je marchais depuis déjà un long moment, mesurant chaque pas que je faisais. La neige avait fondue sous mes coussinets et je sentais le soleil chauffer ma fourrure avec intensité. Le vent s'était tu depuis déjà de longues minute me plongeant dans un univers sans contours, m'obligeant à redoubler d'effort pour comprendre l'endroit où je me trouvais.

Lorsque l'on écoute avec attention l’extérieur est assourdissant mais l'on peut trouver une certaine harmonie apaisante dans le chant du vent dans les branches.

Je n'ai jamais voulu voir, les autres loups ne se fit qu'à leurs yeux mais ceux ci mentent. Ils ne prennent plus le temps d'écouter les esprits, de sentir l'odeur de la neige. Ils voient le monde mais moi je le ressens.

Je flotte entre les mondes, jamais vraiment là sans pourtant pouvoir fuir ailleurs.

Le nez au sol je me laisse guider, l'odeur de l'herbe emplit ma truffe mais pas seulement. J'y sens aussi la trace de nombreux loups et de proies. ma patte gratte légèrement la terre, je la sent s'effriter entre mes griffes en de légers sillons, exaltant de nouvelles fragances. J'y frotte ma joue et m’ébroue légèrement.

Je n'ai pas idée où me conduisent mes pas mais j'avance sans me retourner dans ce monde inconnu quand une odeur moins douce vint me gifler. Une odeur acre de chair qui pourrie, brouillant les traces que je suivais.

Privé de ma truffe il ne me restait que mon ouïe pour continuer mon chemin, je me figeais, écoutant au loin, essayant de dessiner dans ma tête l'endroit où je me trouvais.

De sa place, elle avait une vue d'ensemble sur la Steppe des Nuages. Avec le temps, Syliah avait apprit par coeur les terres du Kohinoor. Elle savait parfaitement où se placer dans chacune des terres qui composaient le Kohinoor pour avoir une vue d'ensemble sur chaque territoire. La stratégie restait un atout majeur sur cette île bien étrange.

La louve blanche s'était levée - comme à son habitude - au petit matin afin de faire un petit tour du territoire. Elle appréciait cette tâche, bien qu'elle n'y soit pas obligée. Ainsi, elle reprenait ses marques et faisait attention au territoire de la meute. C'était ainsi qu'elle s'était placée à son endroit de prédilection bien avant que le jour se lève sur Sarkan, afin de surveiller la frontière.

Le jour commençait d'ailleurs à se lever lorsqu'elle remarqua au loin une silhouette blanche se mouvoir sur ce fond à semi enneigé. Cette vision de la steppe lui faisait bien mal au coeur. En temps normal, la neige recouvrait beaucoup plus de terrain et était plus haute. C'était vraiment un cauchemar cette brutale et surtout inattendue montée de température.

Le regard bleu de Syliah ne quitta pas un instant l'autre louve qui semblait avancer avec peine dans la Steppe. Son regard quitta finalement la louve blanche pour se planter sur autre chose qui se trouvait non loin d'elle et qui émettait une odeur on ne peut plus désagréable ; une carcasse de bison pourrissante et déjà dans un état critique. Bouffée par les vers, sans nul doute. Syliah laissa un bref soupir lui échapper. Quelle misère décidément... Elle éprouvait presque de la pitié pour ce pauvre animal qui avait trouvé la mort en voulant apparemment fuir la chaleur horrible qui régnait même en pleine terre du Kohinoor.

Syliah détourna son regard de la charogne inintéressante, focalisant de nouveau son attention sur la louve de sa meute. Elle ne la connaissait pas encore celle là. Elle quitta donc son perchoir, trottinant vers cette dernière, queue haute et oreilles pointées vers l'avant. Malgré son allure dominatrice elle n'envoyait aucun signes d'agression à l'autre louve. Elle s'arrêta non loin de cette dernière.

« Bonjour. »

Souffla-t-elle d'un ton neutre mais tirant vers le doux. Elle attendit patiemment que l'autre louve remarque sa présence puisqu'apparemment, cette dernière ne possédait pas le sens de la vue et Syliah se doutait bien qu'avec l'ignoble et forte odeur de la carcasse du bison, la louve devait également être privée de son odorat. Bref, quelle misère.

Malgrè l'odeur qui me piquait les bronches j'essayait de me consentrer sur les sons alentour. J'entendit approcher un loup, la demarche était trottinante et legere arrivant dans mon dos mais se stoppa non loin. Je ne pouvais pas sentir l'odeur de l'inconnu et je crois qu'il m'aurait fallu avoir le nez dans son pelage pour le pouvoir vu les effluves acres émanant de la carcasse à proximité.

Sa voix n'était pas celle de Zoran, mais celle d'une louve et elle n'avait rien d'agressif pour l'heure. Prudemment je me retourna vers l'arrivante, prenant soin d'afficher mon statut d'oméga. J'avais tellement l'habitude de vivre au ras du sol l'échine courbé que c'était presque un miracle que je puisse encore me redresser. Les oreilles coucher sur le crane m’empêchait de bien entendre le monde exterieur mais pour l'instant je ne pouvais me permettre de les garder plus en avant.

Je ne fit pas un seul mouvement vers l'avant, me contentant de me tourner face à la voix, pointant mon regard mort dans la direction du bruit. Je me força a pousser légèrement la voix pour qu'elle puisse m'entendre, je savais que ma voix était basse et effacée mais je voulais lui répondre et qu'elle m'entende pour ne pas qu'elle pense que je l'ignore ou bougonne contre elle.

"B, bonjour."

Ma voix trembla sur le premier mot mais je me repris vite

"Je suis Pale"

Effectivement, l'autre louve ne devait pas sentir son odeur puisqu'elle mit relativement longtemps à se rendre compte de sa présence. Heureusement, Syliah ne manquait pas de temps aujourd'hui. La louve huma une nouvelle fois l'air et devina à l'odeur de l'autre louve que cette dernière était une oméga. La surprise pu alors se lire sur le visage de la jeune louve. Tiens, c'était la première oméga qu'elle voyait ici, sur le Kohinoor. C'était une bonne nouvelle. La meute avait toujours manqué de loup de bas rang. L'oméga venait donc de se retourner afin de se trouver face à Syliah. Elle prit la peine d'afficher son statut d'oméga, ce qui était un bon point. La louve laissa son regard azur se planter dans celui de l'autre louve, même si les yeux de cette dernière étaient inefficaces. Elle aurait aimé lui redonner la vue, mais c'était quelque chose d'impossible. Voir ces perles d'un bleu presque transparent lui faisait mal au coeur. Que pouvait bien valoir un monde sans la vue ? Pas grand chose aux yeux de Syliah. Elle loupait peut-être pas grand chose mais... comment être persuadé qu'elle ne loupait absolument rien ?

La louve s'exprima avec un peu de mal, balbutiant sur son premier mot mais se rattrapant rapidement. Avait-elle peur d'elle ? Elle n'en avait aucune raison. Mais elle la comprenait. Le rôle d'oméga était loin d'être facile. Les dominants n'étaient pas tous justes, malheureusement.

« Enchantée Pale. Je suis Syliah. »

Un sourire se dessina sur les lèvres noires de la jeune louve. Elle n'était pas très démonstrative et encore moins tactile, mais elle voulait montrer qu'elle n'était pas un de ces tyrans comme pouvaient l'être certains autres loups dominants.

« Tu es nouvelle sur le Kohinoor ? »

Chercha-t-elle à savoir et pour meubler la conversation qui, je vous le rappelle, était bien loin d'être son fort.

La louve s’appelait donc Syliah et ne semblait pas hostile. Pour autant je préférais ne pas trop me redresser, me contentant de relever à peine les oreilles en les laissant mobiles pour capter les sons alentour. Elle me demanda alors si j'étais nouvelle. De toute évidence oui mais peut être était elle aussi fraîchement arrivé sur l'île. Je me contenta de hocher la tête positivement en réponse à son interrogation.
Ma tête se tourna quelques secondes vers la carcasse à proximité. Je voulais m'éloigner de l'odeur infernale de celle ci. Je fis donc quelques pas non pas directement vers la louve mais en diagonale de celle ci m'approchant d'elle par le flanc du coup. Je pris soin de garder une démarche lente et la queue basse pour m'approcher d'elle et m’immobilisa à environ un mètre sur sa droite en la fixant toujours.

Vous me direz à quoi peut bien me servir des les fixer si je ne les vois pas? Je pourrais tout aussi bien leur tourner le dos mais je préfère les garder de face mes vibrisses étant plus sensibles je décèle ainsi plus rapidement leur mouvements pour réagir.

"Et vous etes vous nouvelle sur Kohinoor?"

Osais je demander d'une voix basse.

Syliah observa l'oméga se rapprocher d'elle. Elle ne mit pas longtemps à comprendre qu'elle se rapprochait d'elle avant tout pour s'éloigner un peu de l'odeur peu ragoûtante - il fallait l'avouer - de la carcasse dépérissante du malheureux bison. La louve blanche commençait également à ne plus vraiment supporter l'odeur que dégageait cette dernière.

La louve blanche nommée Pale finit par poser une question à Syliah qui l'écouta attentivement, tendant l'oreille afin de bien l'entendre car malgré les efforts de cette dernière, sa voix restait plutôt faible. Pale lui demandait si elle était nouvelle sur le Kohinoor, elle aussi. Un léger sourire se dessina sur les lèvres de la louve aux yeux bleus. Il y avait du faux et du bon dans la question de l'oméga.

« Non. Mais je me suis absentée durant un temps. Je viens de revenir. »

Répondit Syliah avec calme. Elle ne comptait pas mentir sur le motif de son absence, tout simplement parce que ça ne lui servirait à rien.

Même à cette distance l'odeur de la charogne était encore assez forte pour me soulever le cœur. J'avais écouté la louve avec attention, ainsi donc elle revenait. Pourquoi donc était elle partie? Je me gardais de lui poser la question, certaines choses son mieux enfouies.

J'étais encore trop loin pour capter son odeur et le vent ne portait pas dans ma direction aussi tentais je de m'approcher, les oreilles basses. Il ne semblais qu'il était préferable d'annoncer mes intentions aussi en même temps que j'avançais très doucement vers elle j'articulais quelques mots

"Je, j'aimerai m'approcher, la carcasse masque mon odorat et sans mes yeux j'ai bien du mal à trouver un signe distinctif pour te reconnaître"

A mesure que j'approchait mon corps se rapprochait instinctivement du sol comme pour finir par fusionner avec. Les anciennes habitudes ont la vie dures. Je stoppais mon avancée à quelques centimètres d'elle. D'ici je pouvais sentir toutes les fragrances de sa fourrure et m'empressait de les classer dans ma tête. A present entre son odeur et sa voix je saurais la reconnaître entre milles.

Syliah observa Pale se rapprocher avec lenteur d'elle. L'oméga gardait son attitude de soumission tout en avançant vers elle et lui posa même une question afin d'être sûre de ne pas déranger la louve dominante. Elle voulait se rapprocher d'elle pour pouvoir sentir son odeur et la garder en mémoire. Normal, vu qu'elle était aveugle.

« Bien sûr que tu peux. Si tu veux, on peut même s'éloigner de la carcasse. »

Répondit Syliah avec un léger sourire. Elle n'attendit d'ailleurs même pas la réponse de l'autre louve pour s'éloigner de la carcasse pourrissante. La louve blanche s'éloigna de quelques pas, attendant que Pale la rejoigne. C'était quand même bien mieux ainsi, même si elle pouvait encore sentir l'odeur ignoble de la clair en décomposition.

Je m'approchais de la louve un peu plus loin de la carcasse, c'était agréable de respirer de l'air un peu moins encombré d'effluves pourrissantes. Je me couchait près d'elle écoutant alentour ce qui se passait. J'étais curieuse mais hésitait à oser poser mes questions à la dominante près de moi. J'ouvrais et fermait ma patte laissant mes griffes faire de petits sillons dans le sol. Mon ventre commençait à se tordre sous la faim et je ne savais pas quand j'aurais acces à un reste de carcasse fraiche. Mon museau se pointa vers elle et ma petite voix se risqua à demander.

"Sais tu quand la meute partira en chasse?"

Je tentais de faire taire les petits gazouillis de mon ventre et pris une grande inspiration en tendant la truffe vers la carcasse, rien de telle que l'odeur de chair en décomposition pour couper l'appetit, du moins un peu.

L'oméga venait de se coucher non loin de la louve dominante. Elle posa sur la louve aveugle un regard protecteur. Jamais elle ne serait mauvaise avec elle. Avec n'importe qui, sauf elle. Être aveugle était déjà un assez gros fardeau et la louve blanche avait quelque peu pitié de l'autre femelle. Le regard de Syliah se fit surprit lorsqu'elle entendit le ventre de Pale gargouiller. Mince... elle avait faim. N'y avait-il plus de réserve de gibier ici ? Ce détail angoissa la louve aux yeux bleus. Il allait falloir se bouger les fesses si on ne voulait pas voir la meute mourir de faim avant de mourir d'eau. Enfin... il était vrai qu'il était dur de chasser la gorge sèche. L'oméga demandait d'ailleurs si elle était au courant pour une future partie de chasse. Syliah n'en avait malheureusement pas eu l'écho...

« Je l'ignore totalement, désolée... Mais attends moi ici. Je reviens dans cinq minutes. Dix tout au max. »

Répondit Syliah avant de partir d'un pas rapide vers la Taïga du Silence. Elle surveilla attentivement les terriers des lièvres arctiques jusqu'à ce qu'enfin, un lapin se décide à sortir de sa cachette. Il avait l'air jeune et plutôt rond. C'était une proie plutôt satisfaisante vis à vis de la période dans laquelle ils se trouvaient. Avec de la chance, la viande serait tendre et de bonne qualité pour offrir un bon repas à l'oméga et remplir de nouveau un minimum la réserve. D'autant plus que Selene attendait un heureux évènement. Syliah en était persuadée. Rapidement, Syliah prit appui sur ses pattes arrières et bondit vers le lapin qui cherchait de quoi se nourrir. Elle retomba pile au dessus de lui et d'un coup de croc, elle lui cassa la nuque. Mort rapide, quasi pas de souffrance. Affaire réglée. Elle attrapa le lapin sans vraiment y faire attention et retourna et trottinant vers la femelle aveugle. Elle déposa le lièvre aux pattes de cette dernière, un sourire aux lèvres. Elle haletait doucement. Cette chasse lui avait donné chaud mais bon, ça en valait le coup.

« Tiens. Si tu ne manges pas tout, on ira déposer le reste devant la tanière pour Selene. Sinon j'irais trouver d'autres membres du Kohinoor pour chasser avec moi afin de remplir un peu la réserve. »

Souffla Syliah, tout en essayant de reprendre son souffle. Par ce temps, faire un effort devenait très dur à supporter, même s'il était tout petit comme celui qu'elle venait de faire. Mais le bien des membres de sa meute comptait avant tout.

La louve m'annonça qu'elle ne savait pas quand aurait lieu la prochaine chasse, ça ne signifiait rien de bon pour moi. J'étais bien incapable de chasser seule et les seuls cadavres que je rencontrai étaient déjà dans un état de décomposition avancé. Sur ces mots elle s'était absenté. Aussi me contentais je de l'attendre ici sagement en bonne oméga que je suis.

Je l'entendit revenir quelques temps après alors que je me perdais dans mes souvenirs. Elle déposa à mes pattes une proie encore chaude. L'odeur me faisait saliver et mon ventre grogna plus fort. j'approchait ma truffe du met délicat sans le toucher et reportait mon attention sur Syliah puis sur le lapin. Je n'étais pas sur de comprendre.

Celui ci était entier la louve ne l'avait pas touché, les morceaux de choix s'y trouvait encore aussi je n'osai y toucher trop habituer à rogner la viande sur les os après tout le monde je craignais le courroux des autres loups s'ils apprenait que l'oméga avait entamé le lapin de la réserve.

D'une voix basse je lui repondis

" je, je suis oméga, je... je n'ai pas le droit d'entamer les proies"

Je sentais mon ventre se tordre violemment, les effluves de la chair encore chaude me rendait dingue et ma gueule était emplit de salive. C'était une vrai torture d'avoir ce lapin à mes pattes.

Outch. C'est qu'elle avait totalement oublié que les omégas mangeaient après les dominants. Enfaite, depuis qu'elle était ici, elle n'avait jamais vraiment mangé en groupe avec la meute. Et chez elle, dans le passé, elle était alpha mais il n'y avait pas vraiment d'omégas dans sa meute. Ils mangeaient tous après sa soeur et elle. D'autant plus que Syliah n'avait pas spécialement faim à l'heure actuelle. Elle s'efforça malgré tout de croquer dans le lapin, lui arrachant un bout de l'abdomen. La louve blanche sentit le sang lui couler sur les babines et les vicères de l'animal glisser jusqu'au sol. Elle garda le bout qu'elle venait d'arracher dans un coin pour pouvoir parler à l'oméga.

« Voilà, la proie est entamée, maintenant tu peux subvenir à ta faim. Je ne compte pas regarder l'oméga de la meute mourir de faim. »

Répliqua Syliah en fixant la louve aveugle. De toutes façons, la meute n'était pas rassemblée. Si elle aurait été là, oui, la hiérarchie se serait mise en place concernant les ordres de passage pour se nourrir. Mais actuellement ce n'était pas le cas et la nourriture commençait à manquer aussi. Syliah poussa du bout de la patte le cadavre sanguinolent du lièvre vers Pale. Elle saurait se faire insistante, d'autant plus que là, elle avait eut la bêta de la meute pour lui entamer la proie.

Je l'entendis croquer dans le lapin, le bruit des crocs déchirant la peau est reconnaissable entre mille il est le même que les crocs se plante dans une proie ou simplement dans ma cuisse. Après cela elle repoussa la bête devant moi, l'odeur enivrante du sans me montait à la truffe.

J'osai doucement avancer mon museau vers l'animal, léchant le sang qui s'échappait du corps. Puis mes crocs vinrent se planté dans la chair déchirant un petit bout de muscle que je savourai. Ce n'était pas les parties nobles mais je me délectait de cette viande encore chaude. Alors que je fouillais la bête pour me restaurer je captait sous ma langue la douceur du foie de l'animal et me figeai. M'avait elle réellement laissé le foie? Instinctivement mes oreilles se couchèrent et ma queue migra sous moi tandis que je croquais dans l'organe. C'était divin! Quelques bouchées plus loin je relevait le museau vers Syliah, il restait encore beaucoup de chair et mon ventre voulait que je termine mais je n'étais vraiment pas habitué à manger à ma faim aussi j'avais l'impression de mal agir en me délectant ainsi d'une proie emplit encore de morceaux nobles.

"Merci..."

Articulais je simplement. La louve avait chasser pour moi simple oméga et pour cela je savais que je lui serais toujours reconnaissante

Syliah s'était simplement réservé le coeur car elle appréciait cet organe. Pour le reste, elle avait préféré laisser l'embarrat du choix à Pale. Ce serait leur petit secret, pas besoin de le répéter à tout le monde. La louve aux yeux bleus l'observa un court instant savourer les morceaux de choix, avant de croquer elle même dans le coeur qu'elle s'était mit de côté. Il était petit mais elle n'avait pas spécialement faim. Elle l'avala sans réellement mâcher. C'était tout de même agréable de ne pas avoir le ventre vide.

« De rien. »

Souffla simplement la bêta, tout sourire. Elle était totalement satisfaite de son choix et d'avoir rendue heureuse Pale.

« Ça restera notre secret, je compte sur toi. Je vais te laisser, je vais apporter les restes du lièvre à la tanière. Il reste des morceaux de choix pour Selene. »

Dit-elle ensuite avant d'attraper rapidement le lièvre arctique entre ses crocs et de filer en direction de la tanière. Elle irait déposer la proie à l'entrée pour Selene qui devait être sûr le point de mettre bas.

( Out ^^ )