[Chasse] Sécheresse, quand tu nous tiens

Moonlight profitait du sous-bois pour chercher un peu d'ombre. Par surprise, elle n'y croisa aucun autre loup de la meute. Après tout, un petit moment de solitude ne lui ferait pas de mal, même si elle était là avant tout pour remplir les réserves de la meutes. L'idéal aurait été la plaine aux Cerfs par temps normaux, mais avec ces bouleversements climatiques, rester et chasser en plein soleil serait de la pure folie. Par soucis de fatigue et d'affaiblissement à cause de l'eau qui se faisait rare, Moonlight savait bien qu'elle ne réussirait pas à attraper une proie tel qu'un beau et jeune cerf bien gras.

C'est alors qu'une odeur animale vint lui chatouiller le museau. Impossible de savoir de quel animal il s'agissait, mais qui ne tente rien n'a rien, alors la cuivrée s'engagea en quête de cet animal qui rodait dans le sous-bois. Plus elle s'approchait, plus l'odeur se faisait forte. Bientôt, elle pût distinguer l'odeur d'un cervidé. Et ce fut un faon, seul et égaré qui se tenait là, à quelques mètres d'elle. Moonlight ne laisserait jamais passer une telle occasion en or. Elle s'avança dans les hautes herbes, le plus discrètement possible pour ne pas le faire fuir...

Une fois arrivée à bonne distance, la cuivrée bondit d'un coup sur l'animal. Celui-ci prit la fuite, galopant à travers les nombreux arbres du sous-bois. Moonlight ne tarda pas à le rattraper. Profitant d'un gros rocher qui semblait s'élever légèrement, elle s'y engagea de manière à se surélever par rapport au cervidé. Une fois à sa hauteur, elle sauta d'un bond rapide et agile.

Elle atterrit sur sa croupe, où elle s'empressa de planter ses crocs. Le jeune cervidé se débattait du mieux qu'il pouvait, gigotant dans tous les sens. Il ne mît que quelques secondes avant de tomber au sol, Moonlight sur son dos. La cuivrée se releva d'un coup, avant de lui sauter à la gorge. Le jeune faon ne bougeait plus, restant inerte, le cou dans la gueule de la chasseresse. Cette dernière le lâcha avant de s'assoir juste à côté, reprenant son souffle. La chasse l'avait épuisée.
La louve ne s'attarda pas ; elle aurait tout le temps de se reposer une fois sa proie portée dans les réserves de la meute. De toute façon, elle ne tarderait pas à être mangée.

Moonlight se leva, prit sa proie et partit en direction de la tanière.