Louve indépendante

Il faisait chaud, très chaud, un peu trop même pour Léthé, la louve rebelle. En ce moment, elle était souvent sur Annalee, mais le territoire commençait vraiment à être chaud. La rebelle savait néanmoins qu'une tanière existait, une tanière fraîche, qui pourrait rafraîchir la louve. La Tanière du Bois, une sorte de terrier, creuser dans la terre. Très grand mais froid. Enfin, avec les temps qui couraient, elle devait être chaude, comme entre la frontière d'Iselwyn et du Kohinoor.

Léthé était couché au-dessus de cette tanière, profitant du soleil de ce territoire apparemment habité par une meute. Que de n'importe quoi, depuis de toute façon, Léthé ne bougerait pour rien au monde. Trouvant qu'être au soleil était un peu chaud maintenant, elle décida de ce lever et d'entrée dans la tanière pour se rafraîchir.

La louve rousse leva sa carcasse et descendit lentement la pente qui séparait la tanière du haut des bois. Elle y entra doucement, et se dirigea vers le fond, puis elle pivota, de manière à avoir une vue sur tout ce qui sera dehors. Léthé décida de se coucher pas trop loin de la sortie. Elle ferma les yeux, et essaya de s'endormir malgré cette forte chaleur.

Louve indépendante.
Priorité à Léthé.

Dickfar avait continué d’avancer, la tête baissé, sous un soleil de plomb. Quelle mouche l’avait donc piqué pour qu’il se soit avancé vers les terres les plus chaudes ? Après tout, la chaleur ne le dérangeait pas plus que ça, mais il savait qu’avec toute cette chaleur il transpirait ce qui faisait qu’on sentait son odeur un peu plus que par un temps plus frais.
Mais après tout, puisqu’il est ici, autant qu’il en profite pour s’allonger face à la mer, et prendre un peu de repos sous un arbre. Sauf que, il avait avancé sans vraiment savoir vers où il allait, et d’ailleurs, aucune odeur de la mer ne venait lui chatouiller son nez.

Mais, Dick connaissait tout de même les lieux, il y été venu il n’y a pas si longtemps, pour faire quelque chose qui au final ne s’est jamais produit. Tout de même il savait qu’une tanière ombragée été située dans les environs. Certes, ça n’égalait pas du tout un somme devant la mer, mais la flemme venait de piquer Dick, si bien qu’il eut envie de se reposer dans cette tanière.

S’approchant discrètement des lieux, il ne repéra aucune trace de la meute d’Annalee, et décida donc d’avancer. Et ce n’est qu’à quelques pas de l’entrée qu’il repéra la louve. Il n’avait pas senti sa présence car elle ne faisait pas partie de la meute d’Annalee, mais elle s’emblait se reposer. Mais après tout, il pouvait s’agir d’une nouvelle recrue ; non impossible, ils ne prendraient pas le risque de la laisser seule.
Dick hésita un peu avant de se montrer et de lancer d’une voix qui se voulait être sûre :

« Je suppose que vous ne faites pas partie du commando qui se dit diriger ses terres. Ça vous ennuie si je viens m’installer dans ce trou ? »

La femelle pouvait réagir comme elle voulait, mais Dick n’attendit pas sa réponse pour s’avancer vers la tanière.

Léthé commençait à s'endormir, quand une voix, de mâle vint la déranger avec une odeur, d'un loup qui n'était pas d'une meute. Heureusement pour lui d'ailleurs, Léthé ne se sentait jamais tranquille, toujours un loup pour venir la déranger. Celui-ci lui avait demandé s'il pouvait venir s'installer un petit moment.

- tu n'as pas autre chose à faire? Genre aller te procurer des louves ou même aller te remplir l'estomac tiens, ce n'est pas mal son non?

Elle avait répondu avec un ton qui se voulait méprisant. Léthé n'était pas une louve méchante, encore moins avec les loups qui pensaient la même chose qu'elle, mais quand elle veut se reposer, n'importe qui vient la déranger se voit d'être légèrement attaqué par ses mots. La louve leva la tête; et posa son regard sur le mâle qui venait d'entrer

- Non mais ça va, fait comme chez toi. avait-elle répondu sur un ton pas crédible.

Néanmoins, la louve se poussait contre la paroi de la tanière, pour laisser passer le loup, et aussi pour avoir le plus de place possible. Bien que cette tanière était très grande. Après avoir laissé passer le loup, elle se leva et se coucha un peu plus près de l'entrée, en essayant de continuer de se reposer.

Louve indépendante.
Priorité à Léthé.

En voyant la réaction de la louve, Dick su qu’il venait de la déranger en plein somme, mais ceci lui était égal.

« Tu n'as pas autre chose à faire ? Genre aller te procurer des louves ou même aller te remplir l'estomac tiens, ce n'est pas mal son non ? »

Dick laissa échapper un petit rire quand il entendit les paroles de la louve, bien que vu le ton de la louve ceci ne devait avoir rien de rigolo ; mais après tout Dick avait bien mérité ce genre d’accueil, il venait quand même de réveiller la femelle.
Et c’est tout en partant s’installant dans un petit endroit qu’il répondit avec une pointe d’humour dans la voix :

« Ben vois-tu, non j’ai rien d’autre à faire, pour te seconde suggestion : partir chasser sous cette chaleur c’est courir à l’épuisement, et pour ta deuxième : il me semble que tu es une louve, non ? »

La louve se décala pour se coller plus proche du bord, histoire de faire passer le message : j’ai besoin qu’on me fiche la paix. Elle dit ensuite d’un air qui laissait penser tout le contraire :

« Non mais ça va, fait comme chez toi. »

Dick lui répondit par un petit sourire avant de lui dire :

« Il me semble que c’est déjà fait. »

Pendant qu’il s’installer confortablement tout en gardant un œil sur la louve, car après tout on ne peut pas faire confiance à la première personne croisée, il vit ensuite la louve se lever et se décaler plus proche de l’entrée, Dick lui demanda donc :

« Dis-moi, t’es du genre à te prélasser limite à tourner le dos dès que quelqu’un s’approche de toi, ou alors c’est moi qui pue la moufette ? »

La louve décida de ne plus s'occuper de ce loup. De toute façon, il avait l'air inoffensif. Elle ne prêta même pas attention à sa phrase, Léthé préférait fermer les yeux, et faire comme s'il n'était pas là. Seulement voilà, ce loup avait l'air de bien s'ennuyer, pour poser de telle question, comme la dernière qu'il vînt de poser. La rebelle leva sa tête, presque saouler, elle la pivota en direction du mâle qui venait de s'installer confortablement; elle fit un petit sourire ironique avant de lui répondre

- Je crois que c'est toi qui pue la moufette.

Puis elle détourna son regard, et le posa sur ses pattes. Elle ne fermait pas les yeux, car elle savait que le loup allait continuer à lui parler. Et puis, de toute façon elle ne pouvait y échapper, alors pourquoi ne pas le laisser parler et faire connaissance?

- T'étais genre obliger de venir ici?